« Mon imagination et ma vision des choses s’agrandissent au fur à mesure des sorties en sa compagnie ». A quelques jours du lancement de la plateforme « 1 jeune 1 mentor » annoncée par le Président de la République afin de développer le mentorat en France, nous avons donné la parole à une jeune filleule Télémaque et à sa mentore : Amina, en 1e au lycée Lumière à Lyon et Pascale, salariée du groupe bioMérieux, sa mentor depuis 5 ans, témoignent de leur expérience du mentorat.
Découvrez leur interview croisée ainsi que le témoignage de Valérie Leyldé, Directrice Exécutive, Ressources Humaines, Communication et RSE de bioMérieux, partenaire de Télémaque depuis 2014.
bioMérieux nous a particulièrement soutenu durant la crise : cours de soutien et de méthodologie, dons de matériel informatique, soutien à l’organisation de sorties ludiques, sportives, et d’activités pédagogiques, engagement de nouveaux mentors. Télémaque a figuré parmi les associations bénéficiaires du mécénat exceptionnel Covid 19 : bioMérieux a réduit de moitié le dividende au titre de l’exercice 2019. La différence a été versée sous forme de mécénat pour soutenir des actions de solidarité, notamment des projets répondant aux problématiques de décrochage scolaire, de l’isolement social des personnes fragilisées ou encore de l’insertion professionnelle.
Interview croisée d’Amina et de Pascale
Que vous apporte le mentorat ?
Pascale Wegiel : Je trouve le mentorat riche en partages : des partages intergénérationnels (eh oui l’écart d’âge…), des partages sur nos différences de culture, sur le monde de l’entreprise par opposition, et parfois similitude, avec l’environnement scolaire…
Amina Labrahimi : J’ai vraiment de la chance d’être tombée sur Pascale, une personne ayant tant de qualités humaines et de connaissances à me transmettre ! Mon imagination et ma vision des choses s’agrandissent au fur à mesure des sorties en sa compagnie. On discute de tous les sujets possibles ! Cela m’apporte un soutien moral et affectif, mais aussi une perception différente du monde qui nous entoure.
Pascale, trois mots pour décrire votre filleule ?
Souriante, motivée, curieuse.
Amina, trois mots pour décrire votre mentor ?
Une personne admirable, agréable, attachante.
Qu’avez-vous en commun ?
Pascale : On est toutes les deux très bavardes, donc on ne s’ennuie jamais ensemble !
Amina : Nous aimons toutes les deux les thrillers, on se conseille des films ou des séries de ce genre et on discute du lien entre science-fiction et réalité. Nous aimons nous promener dans des expositions, nous informer et admirer les œuvres d’art et les émotions qu’elles dégagent.
Qu’aimez-vous faire ensemble ?
Pascale : Il y a un avant 2020 et un après…. On avait l’habitude de faire régulièrement des sorties culturelles ensemble (cinéma, exposition…). On choisissait chacune notre tour. Depuis 2020, ce sont plutôt des promenades au cours desquelles on discute beaucoup.
Amina : On aime découvrir des nouvelles sensations, notamment lors de la sortie du film Aquaman en 4D, faire des activités sportives, visiter des musées ou des expositions, les admirer et partager nos avis. On aime aussi se promener, en se racontant des anecdotes, et se réchauffer lorsqu’il fait froid en bavardant autour d’une boisson chaude et d’une tarte tout en se plaignant du mauvais temps ! Profiter tout simplement des instants présents.
Comment avez-vous gardé le lien depuis le début de la crise ?
Pascale : Ce n’est pas toujours évident effectivement de maintenir le lien, heureusement WhatsApp nous aide beaucoup : des messages, des appels de temps en temps et des promenades lorsque les règles sanitaires nous le permettent.
Amina : On a pu garder le contact en s’appelant régulièrement pour échanger nos ressentis face à cette pandémie, mais aussi face au travail, à l’école à distance et à ses contraintes. Récemment, nous avons organisé une sortie matinale, pour pouvoir respirer un peu d’air frais en discutant de tout et de rien.
Comment vous voyez-vous dans 5 ans ?
Pascale : Dans 5 ans, Amina aura fini ses études de sage-femme (si cela s’avère être son choix d’orientation), et je me vois à une terrasse de café avec elle, à nous émerveiller du fabuleux chemin qu’elle aura parcouru depuis le jour de ses 12 ans où l’on s’est rencontrées !
Amina : Dans 5 ans, je me vois étudiante en 3e année de médecine, une boisson chaude dans les mains, et souriant légèrement en pensant avec nostalgie aux moments passés avec Pascale. Je lui proposerai alors une sortie. On passera une bonne journée et on rentrera chacune chez soi comme si les 5 dernières années ne s’étaient jamais écoulées.
Quel est votre meilleur moment Télémaque ?
Pascale : Une soirée Télémaque au musée des Beaux-Arts de Lyon pour clôturer l’année scolaire et partager de superbes témoignages de jeunes bacheliers (TÉLÉMAQUE BIEN SÛR !).
Amina : Une matinée organisée par Télémaque sur le thème de la sensibilisation à l’écologie et au gaspillage alimentaire. On a fait une pizza avec des aliments périmés du jour même, qui finissent habituellement à la poubelle. Nous avons appris à réfléchir avant de jeter et à conserver les ingrédients en les cuisinant pour des plats du quotidien.
Comment décririez-vous Télémaque en 3 mots ?
Pascale : Ouverture, tremplin, égalité.
Amina : Aventure, exaltation, inestimable.
Interview de Valérie Leyldé, Directrice Exécutive, Ressources Humaines, Communication et RSE de bioMérieux
Pourquoi soutenez-vous Télémaque ?
Fidèles aux valeurs humanistes portées par la famille Mérieux et à nos engagements d’entreprise responsable, nous avons pour ambition d’avoir un impact positif sur nos communautés locales. L’éducation et l’égalité des chances sont des thématiques chères à bioMérieux et c’est pourquoi, depuis 2014, nous soutenons l’action de Télémaque en accompagnant des jeunes de milieux modestes dès le collège pour faciliter l’égalité des chances dans l’éducation.
Quel est l’impact du mentorat auprès des collaborateurs de bioMérieux ?
Le mentorat est une forme de solidarité qui nous tient particulièrement à cœur. Nous souhaitons de plus en plus associer nos collaborateurs à nos projets philanthropiques sur le long terme, d’autant que nos parrains soulignent à quel point ce type d’engagement est doublement bénéfique : pour le jeune, c’est un moyen de bénéficier de l’appui d’un mentor pour prendre un nouvel élan, et pour le mentor, c’est valorisant d’accompagner un jeune motivé et de l’aider à s’ouvrir au monde.
Pourquoi avoir décidé de lancer un appel à projet pour lutter contre les conséquences économiques et sociales de la pandémie de COVID-19 ?
La pandémie de COVID-19, en plus des conséquences sanitaires, a des répercussions importantes sur le plan économique et social, qui fragilisent particulièrement les personnes déjà vulnérables. En tant qu’acteur mondial engagé au service de la santé publique, nous ne pouvions pas rester les bras croisés ! Nous nous sommes donc mobilisés au travers d’une opération de mécénat sans précédent afin de soutenir financièrement les acteurs associatifs locaux, dans les pays où nous sommes implantés, en ciblant des projets répondant à différentes problématiques, dont le décrochage scolaire et la protection de l’enfance.
Pourquoi pensez-vous qu’il est important de favoriser l’égalité des chances en période de crise ?
L’éducation est la clé pour lutter contre les inégalités, partout dans le monde. En période de crise, nous devons tous être particulièrement vigilants à ce que les problèmes sanitaires, économiques et sociaux ne viennent pas creuser le fossé dans l’accès à l’éducation pour les plus fragiles.
Que diriez-vous à une entreprise qui n’est pas encore engagée avec Télémaque ?
Allez-y ! C’est une formidable opportunité de rassembler ses collaborateurs autour d’une cause importante – l’éducation – et de contribuer à aider les communautés locales où vous êtes implantés. L’action menée par Télémaque permet de créer du lien entre les collaborateurs et les jeunes et leur offre l’opportunité de vivre une expérience réellement enrichissante, à plus d’un titre.
Comment décririez-vous Télémaque en 3 mots ?
Une association dynamique, fondée sur la co-construction, qui donne du sens à l’engagement.