Donner les clés de la réussite aux jeunes, leur permettre de développer leur potentiel, en les accompagnant dans la construction de leur confiance, est au cœur des missions de Télémaque, que ce soit via le dispositif de double mentorat école-entreprise proposé à 2200 jeunes ou via Mon Avenir en Grand, plateforme digitale accessible à tous permettant de répondre aux questions que les jeunes se posent sur leur avenir.
Dans une étude publiée le 10 octobre 2024, en partenariat avec Télémaque, le think tank Vers le Haut dresse plusieurs constats sur la thématique de la confiance, des fondamentaux aux ambitions, en passant par l’engagement et la question de la santé mentale. Fruit d’un travail entamé en 2023, l’étude s’appuie notamment sur des données tirées de la publication du Baromètre Jeunesse & Confiance de novembre 2023 et formule 10 propositions sur la base d’échanges organisés avec des professionnels de l’éducation ainsi que plusieurs associations parmi lesquelles l’Afev, Mom’artre, Moteur ou encore Télémaque.
Une confiance en soi en trompe-l’œil
74% des jeunes de 16 à 25 ans estiment avoir confiance en eux. Pour autant, lorsque sont évoquées des situations concrètes permettant de vérifier la réalité de cette confiance, les jeunes estiment manquer de confiance en eux sur plusieurs aspects tels que prendre la parole en public, s’orienter ou encore postuler un emploi. Le manque de confiance en soi est encore plus marqué pour les jeunes ayant réalisé une partie de leur scolarité dans un établissement d’Education prioritaire : 74% d’entre eux déclarent ainsi avoir parfois renoncé à une formation qui les intéressait faute de confiance en eux.
Le rôle ambivalent du système éducatif
Seuls 45 % des jeunes de 16 à 20 ans font confiance au système éducatif pour les aider à avoir confiance en eux. Les inégalités sociales se font sentir dès le début des apprentissages et le système éducatif peine à hisser tous les élèves au même niveau. En 6ème, 96% des élèves ont une maîtrise satisfaisante en français en moyenne contre 76% des enfants défavorisés. Au lycée, les 2/3 des élèves en difficulté scolaire sont enfants d’ouvriers. Rien d’étonnant à ce qu’ensuite les enfants d’ouvriers représentent seulement 10 % des étudiants d’université et 7 % des élèves de classes préparatoires aux grandes écoles.
Le mentorat : une réponse aux inégalités sociales et un levier pour renforcer la confiance en soi des jeunes
Alors que seulement 1 enfant sur 2 estime qu’il peut se confier à un adulte qu’il apprécie à l’école, pour les élèves ayant besoin d’un accompagnement individualisé et volontaire pour s’engager dans une démarche exigeante, le mentorat peut être un levier efficace. C’est l’opportunité pour un jeune d’être accompagné par un adulte bénévole, qui lui apporte une écoute bienveillante, l’encourage à croire en ses capacités et lui ouvre les portes d’un monde professionnel qu’il ne connaît pas forcément. En établissant une relation de confiance durable avec un jeune, un mentor peut l’aider à développer ses compétences, à s’ouvrir à de nouveaux horizons et à croire en lui. Un rôle essentiel, surtout à l’adolescence, une période charnière où les repères peuvent être flous. Selon le Collectif Mentorat, qui regroupe 75 associations, 84 % des jeunes mentorés déclarent avoir plus confiance dans la suite de leur parcours.
Imène Kouidri, accompagnée par l’association Télémaque alors qu’elle était au collège REP Lucie Aubrac de Villetaneuse a souhaité témoigner de son expérience dans le cadre de l’étude Vers le Haut : « Ma mentor m’a permis d’avoir un regard complémentaire sur le monde de l’entreprise, ce qui m’a rassurée sur mon avenir ». Actuellement étudiante en Master Marketing & Communication à l’ISCOD Imène effectue une alternance en tant qu’assistante community manager chez Mediatoon Licensing.
Louis-Pierre, mentor de Nicolas pendant 6 ans, souligne l’importance de cette relation intergénérationnelle, affirmant que son rôle consiste à « ouvrir des pistes, des opportunités » pour le filleul.
La confiance en soi, le produit d’une construction sur le temps long
Parce que la confiance en soi se construit, Télémaque est attachée à ce que le programme puisse commence très tôt dans le parcours du jeune : de la 5ème à la Terminale pour la voie générale ou technologique et de la seconde professionnelle (1ère année de CAP) à la 2ème année post-bac pour les jeunes scolarisés en voie professionnelle. Le programme Télémaque aboutit à une augmentation significative de la confiance en soi de nos jeunes filleuls : au collège 68% des filleuls interrogés déclarent avoir confiance en eux, c’est +10 points pour nos filleuls lycéens et +14 points pour nos Alumni (anciens filleuls accompagnés par Télémaque ayant obtenu leur baccalauréat et qui sont soit en poursuite d’études supérieures, soit en emploi) [1].
« Télémaque m’a permis d’avoir plus confiance en moi et de mieux gérer mes émotions. Grâce à ma mentor, j’ai pu affiner mon projet professionnel et scolaire. Télémaque a vraiment développé un potentiel en moi dont je ne connaissais pas l’existence. Cela a changé énormément de choses que ce soit dans ma scolarité, mon quotidien et mon avenir » Salem M’Salmi, en classe préparatoire Ingénierie et Sciences au lycée Monge de Chambéry après un bac pro « métiers des transitions numériques et énergétiques » préparé au lycée Raspail à Paris 14ème.
Un accompagnement complet qui booste la confiance des jeunes
En complément du mentorat, Télémaque a développé un parcours personnalisé d’accompagnement pour agir contre les principaux freins à la réussite des jeunes filleuls et développer leur potentiel : aide financière annuelle, cours de soutien scolaire le cas échéant, soutien psychologique… Des animations et sorties culturelles sont également proposées par l’association parmi lesquelles un parcours complet sur la confiance en soi « Télémaque Potentiel » pour les jeunes de 3ème. Au programme : jeux coopératifs et ateliers sur les réussites, l’engagement, la gestion des émotions et la prise de parole en public. Au travers de ce parcours, Télémaque vise à montrer à chaque jeune qu’il possède déjà, malgré son jeune âge, un fort potentiel. A l’issue de leur participation à Télémaque Potentiel, 74% des jeunes se sentent plus capables d’identifier leurs besoins et leurs émotions et 84% se sentent plus à l’aise pour prendre la parole en public [2] (vs. 69% des jeunes interrogés dans le cadre du Baromètre Jeunesse&Confiance).
Soutenir les mentors dans leur rôle
Un dialogue ouvert et respectueux entre le mentor et le filleul est essentiel pour que le mentorat soit bénéfique. Louis-Pierre partage cette conviction, conseillant aux futurs mentors de ne pas chercher à imposer une voie toute tracée, mais plutôt de guider le jeune avec bienveillance.
Cette posture n’est pas innée mais elle s’apprend : Télémaque propose un accompagnement complet à chaque mentor désireux de s’impliquer au sein de l’association. Tous les nouveaux mentors se voient proposer une formation initiale au mentorat. Tout au long de leur engagement, ils reçoivent des outils correspondant aux situations qu’ils rencontrent dans le cadre de leur mentorat et, une fois par trimestre, des temps d’échanges de bonnes pratiques entre mentors sont organisés par l’association. Chaque mentor est en lien avec un chargé de mentorat de l’équipe salariée de Télémaque qui le contacte en moyenne 1 fois tous les deux mois et que le mentor peut solliciter pour toute question relative à son mentorat. 85 % de nos mentors déclarent avoir développé des compétences transférables à leur univers professionnel (ex : écoute active et bienveillante) [3].
« Lorsque j’ai fait la connaissance de Murat, il avait un peu perdu ses repères et la confiance en soi, nécessaire pour relever des défis. J’ai eu le plaisir de lui faire découvrir des métiers et les compétences dont les entreprises ont besoin. Il a alors trouvé beaucoup d’intérêt pour le métier des Achats, et c’est sur ces bases que nous avons construit son projet professionnel et que je l’ai accompagné dans la préparation de ses concours. Aujourd’hui, il est épanoui et je suis très heureuse pour lui. De son côté, il m’a fait le plus beau des cadeaux : il m’a donné sa confiance ! » Emmanuelle Guégan, DRH Branche Marketing & Services chez TotalEnergies, mentor de Murat, Alumni promotion 2015, Supply Chain Analyst chez TotalEnergies.
De nombreuses autres initiatives sont mises en avant dans l’étude
Téléchargez l’étude complète ici : Un sérieux besoin de confiance. Ce que nous devons à la jeunesse.
[1] Mesure d’impact interne auprès des filleuls et des Alumni, réalisée en 2023 par Agathe Gabillaud, doctorante en Psychologie sociale.
[2] Mesure d’impact 2022 réalisée à l’issue des Journées Potentiel
[3] Mesure d’impact externe, réalisée par le cabinet Kimso en 2020