Zoom sur Mounira Assani, 19 ans, actuellement en deuxième année Post-Bacen Relation Client au sein de l’IDRAC Business School à Grenoble.
Quel est ton parcours ? As-tu choisi ton orientation en voie professionnelle ?
Je viens de Mayotte et je suis arrivée vers 8 ans à Grenoble avec ma Maman. Je parlais essentiellement le maorais [si le français est la langue officielle, deux langues régionales sont également parlées à Mayotte : le maorais et le kibushi, ndlr] et il m’a fallu faire un gros effort d’adaptation. J’ai également eu besoin d’une orthophoniste.
Plus tard, au collège, à 4 jours de la date limite de saisie des vœux d’orientation je ne savais toujours pas ce que j’allais faire après la 3ème ! Comme l’univers du prêt-à-porter m’intéressait énormément, mon Proviseur et de ma prof de Français m’ont conseillé de tenter un Bac pro Commerce.
Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui pense à s’orienter en voie pro ou qui vient de débuter en voie pro ?
Au départ, tu peux avoir tendance à penser qu’obtenir ton Bac pro va être facile mais avec le temps, ça se complique et si tu n’as pas suivi les cours depuis le départ, tu accumules les lacunes.
Autre conseil : commence à chercher un stage dès le moment où les profs te disent de le faire. J’ai remarqué que les indépendants prennent plus facilement des jeunes sans aucune expérience là où les grandes enseignes de prêt à porter attendent déjà un certain professionnalisme. D’une enseigne à une autre il y a vraiment des styles de vente très différents. J’aime accueillir le client en boutique, le conseiller et l’accompagner dans son parcours. Ça m’intéresse aussi de suivre l’évolution du chiffre d’affaire, à la journée et sur le mois !
Tu es accompagnée par Télémaque depuis la 5ème. Que retiens-tu du programme ?
Mes deux mentors évidemment ! De la fin de la 5ème jusqu’à la 3ème j’ai été accompagné par Jean-Paul, un salarié de Schneider Electric, fan de boxe, comme moi. En fin de 3ème Jean-Paul a pris sa retraite et depuis que je suis dans la voie professionnelle, je suis accompagnée par Jean-Baptiste, qui est Directeur régional d’une ETI (Ponticelli Frères). Il m’aide énormément. L’année dernière, quand j’ai eu de grosses difficultés en maths c’est lui qui m’a poussée à en parler à Télémaque. J’ai pu prendre des cours de soutien financés par l’association. Depuis, mes résultats en maths sont passés de 7 à 17/20 et je me sens beaucoup plus à l’aise. Un jour, il a même posé une journée de congés pour m’accompagner à un salon de l’orientation ! Cette année, on a travaillé ensemble le CV et la lettre de motivation de mon dossier Parcoursup. L’année prochaine, j’aimerais faire une Licence ou bien une Ecole de Commerce en alternance. Sans alternance, je n’aurai pas les moyens de financer mes études. J’en ai déjà parlé à Jean-Baptiste qui m’a indiqué qu’il mobiliserait son réseau autour de mon projet.